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Une étreinte au clair de luneCette œuvre est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les lieux, les événements, et les intrigues, sont soit le fruit de l’imagination de l’auteur, soit utilisés dans le cadre d’une œuvre de fiction. Aucune partie de cet ouvrage ne peut être reproduite, conservée ou transmise sous quelque forme ou par quelque procédé que ce soit, électronique, mécanique, photocopie, enregistrement ou autre, sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Publication originale : Brook Ridge Press Copyright © 2017 Amanda Mariel Tous droits réservés Titre original : One Moonlit Tryst Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Sabine Ingrao Table des matières
RemerciementsDawn, merci pour ta camaraderie. Je chérirai toujours ton amitié et serai honorée de travailler avec toi. Chapitre 1Deux des plus fameux libertins de Londres sont de retour en ville. Ils furent aperçus faisant ribote le long de St. James Street quelques heures à peine après leur retour. Mesdames, prenez garde, et si vous êtes mère, gardez un œil attentif sur vos filles. Aucune vertu n’est à l’abri lorsqu’elle est confrontée à la personnalité charmeuse et au physique agréable de ces gentlemans. ~ Les Rumeurs de Lady X Colin Brooks, comte d’Harcourt, éclata de rire en voyant son ami de longue date Réginald St. John, vicomte de Lovell, déambuler dans sa direction, les joues roses et la mine renfrognée. — Vos bras paraissent bien vides, si l’on songe que Ginger était supposée y succomber. Colin, débordant toujours d’hilarité, tendit la main vers son verre. — Bouclez-la, dit Réginald en buvant une longue gorgée de son whisky après s’être réinstallé sur sa chaise. Elle aurait repoussé vos avances également. — Peu probable, dit Colin en observant de l’autre côté du club la serveuse que Réginald avait essayé de charmer. Dois-je en apporter la preuve ? Il repoussa sa chaise et se leva. Colin et Réginald avaient fait leurs études ensemble, et même s’ils étaient d’excellents amis depuis cette époque, ils avaient également un grand appétit pour la compétition. Ils avaient souvent couru les mêmes jupons, parié sur les mêmes montures, et joué aux cartes durant des jours dans l’espoir de déterminer lequel possédait le plus de talents. — Pff. Vous avez une bien trop grande confiance en vous, dit Réginald en levant son verre et en buvant une autre gorgée de whisky. Beaucoup de femmes me préfèrent à votre blondeur. Colin, levant son verre, rit intérieurement. Les deux hommes étaient considérés par la plupart comme séduisants ; Colin, avec ses cheveux blond foncé et ses yeux ambre clair, était deux centimètres plus grand que Réginald, dont les cheveux noirs et les yeux bleu clair contrastaient avec le physique de Colin. — Baliverne. Je sais tout simplement comment séduire une femme mieux que vous. Alors que vous vous reposez uniquement sur votre physique, je possède du charme en abondance. Colin tourna les talons et fit quelques pas en direction de la fille avant d’être arrêté par Réginald. — Vraiment ? Pourquoi ne pas faire un pari, dans ce cas ? Colin se retourna vers son ami, son intérêt éveillé. Ce serait un pari qu’il était certain de gagner. Non seulement parce qu’il ne doutait pas de son talent avec les femmes, mais également parce que la fille en question s’était pratiquement offerte à lui deux semaines plus tôt. Il adressa un large sourire à Réginald tandis qu’il revenait s’asseoir. — Annoncez la mise. — Mille livres que vous ne parviendrez pas à faire succomber la demoiselle de mon choix. Colin releva un sourcil. — Donc, nous ne parlons plus de Ginger ? — Elle pourrait se révéler ne pas être un défi suffisant pour vous remettre à votre place, dit Réginald en agitant dédaigneusement la main. — Très bien. Vous nommez la dame et je gagnerai son affection, dit Colin en ouvrant largement les bras. N’importe laquelle de celles-ci fera l’affaire. Réginald reposa son verre et se pencha vers l’avant. — Ce ne sera pas de l’une d’entre elles, parce que je souhaite faire de ceci un véritable défi. Il sourit d’un air narquois avant de continuer. — Mille livres que vous ne pourrez charmer Lady Tabitha Pemberton afin qu’elle vous accorde un baiser. — La petite Pemberton ? demanda Colin, certain d’avoir mal compris. — Oui, et pas la plus accommodante des deux, non plus. Il faut que ce soit Tabitha. Les yeux de Réginald étincelèrent, un air de pure satisfaction envahissant son visage. Nom d’un chien, Réginald ne plaisantait pas lorsqu’il parlait d’en faire un véritable défi. La demoiselle ne laissait personne s’approcher. Il avait entendu quantité de rumeurs concernant ses soupirants, éconduits à même la porte de la demeure familiale. Il fixa Réginald en rétrécissant les yeux. — Pas un seul gentleman n’a réussi à entrer lorsqu’il s’est présenté. Comment diable suis-je supposé lui soutirer un baiser ? Choisissez une autre femme. — Doutez-vous soudainement de vos talents amoureux ? gloussa Réginald en tendant la main vers son whisky. Vous pourriez déclarer forfait. Admettez qu’il y a des femmes que vous ne pouvez avoir. — Aucune chance, répondit Colin en tendant la main. Pari tenu. La petite Pemberton serait un véritable défi, mais il ne craignait pas le dur labeur. Il était certain qu’elle succomberait à son charme, en définitive. Il fallait seulement qu’il l’approche d’une manière différente de ses soupirants habituels. Une fois qu’il aurait suscité son intérêt, il gagnerait son affection. — Une dernière chose, dit Réginald. Colin releva les sourcils avec curiosité. — Vous devez réussir avant la fin de la saison pour pouvoir gagner le pari. Colin vida le contenu de son verre. — Je n’aurai pas besoin de toute la saison. — Nous verrons. À présent, officialisons-nous ce pari par écrit ? demanda Réginald. — Grand dieu, non. Ayez un peu de respect pour la réputation de cette fille. Je n’ai nul désir de causer sa perte, ni n’aspire à me retrouver la corde au cou devant le pasteur. Colin fit un signe afin qu’on remplisse à nouveau son verre avant de reporter son attention sur Réginald. — Ceci reste entre nous ou bien il n’y a pas de pari. Réginald hocha la tête. — Très bien, mais ne vous imaginez pas que votre parole suffira à vous rendre victorieux. J’exigerai une preuve. — Assurément. Et c’est pourquoi vous serez présent à chaque événement mondain auquel j’assisterai, en commençant, demain soir, par le bal masqué de Baxtor. — Pour la première fois de ma vie, je suis impatient de me rendre à un bal, dit Réginald en souriant d’un air narquois. — Accrochez-vous à cette bonne humeur tant que vous le pouvez. J’imagine qu’elle s’assombrira considérablement lorsque vous perdrez votre pari. Colin pourrait utiliser l’atmosphère de mystère entourant le bal de Baxtor à son avantage. Eveiller l’intérêt de Lady Tabitha sous le couvert d’une intrigue, et, avant la fin de la nuit, elle serait bel et bien prise au piège, pour nulle autre raison que la curiosité. Chapitre 2Bon nombre de membres proéminents de la bonne société assisteront au bal masqué de Baxtor, ce soir. La rumeur court que les débutantes les plus recherchées de Londres, les filles du duc de Montrose, Lady Tabitha et Lady Priscilla, seront parmi l’assemblée. Il est dommage que tout le monde soit dissimulé derrière un masque, mais comme vous le savez, personne ne demeure caché éternellement. ~ Les Rumeurs de Lady X Lady Tabitha Pemberton pensa qu’il n’y avait rien qu’elle appréciait davantage qu’une salle de bal comble. La musique, la bonne humeur, et les toilettes élégantes la mettaient toujours d’humeur joyeuse, et elle ne se lassait jamais de flirter et de danser toute la soirée. Ce soir, elle assistait au bal masqué de Baxtor vêtue d’une robe de bal en mousseline du rose le plus pâle, les cheveux relevés au sommet de sa tête et parsemés d’une dentelle de perles. Un masque en plumes d’autruche, dentelle et perles dissimulait son identité, ajoutant un air de mystère. Et plus important, leurs parents s’étaient suffisamment détendus pour s’amuser, au lieu de passer la soirée à surveiller les moindres faits et gestes de Tabitha et de sa sœur jumelle Priscilla. Elle sourit à Priscilla, qui se tenait à ses côtés à la table du buffet. — Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer que vous aviez dansé deux fois avec le même homme. Priscilla fronça les sourcils. — Cela pouvait difficilement être évité. — Balivernes, dit Tabitha. Avant de débuter leur saison londonienne, Tabitha et Priscilla s’étaient mises d’accord qu’aucune d’elles ne se marierait avant l’année suivante. Elles voulaient profiter de leur première saison à Londres. Être jeunes, faire connaissance avec les plus beaux partis, et assister à autant d’événements mondains que possible – et avant tout, elles voulaient se donner le temps d’apprécier leur célibat et leur liberté avant de se faire passer la corde au cou. — Il est plutôt empressé, mais je vous assure qu’il n’aura pas de troisième danse. De toute façon, il s’agit un bal masqué, donc il ne sait pas qui je suis, dit Priscilla avec un geste désinvolte. Je ne veux pas figurer dans les journaux à scandale demain matin, ni me laisser prendre au piège du mariage. Tabitha prit une flûte sur la table et but une gorgée. — Dans ce cas, vous pourriez être plus attentive à notre accord. — Je le suis. Je l’ai toujours présent à l’esprit. Les sourcils de Priscilla se froncèrent, plissant son front. — Je leur dis à tous que je ne me marierai pas avant la prochaine saison. Et puis, nous sommes à un bal costumé, il ignore mon identité. Sur le premier point, Tabitha disait la même chose, mais cela décourageait rarement ses soupirants. Chaque matin apportait une nouvelle vague de visiteurs et de fleurs fraîches. Indépendamment du fait qu’elle soit la fille d’un duc et possède une dot importante, elle et sa sœur étaient considérées comme d’une grande beauté, des diamants de la plus belle eau. Leur refus de se marier cette saison ennuyait, sans aucun doute, de nombreux hommes désireux de prendre une épouse, mais les parents de Tabitha et Priscilla les supportaient de tout leur cœur. Elle observa le gentleman avec qui Priscilla avait dansé. — Avez-vous pu de deviner qui c’est ? — Lord Fairchild. J’ai reconnu sa voix dès l’instant où il a parlé, dit Priscilla en agitant son éventail d’un air nonchalant. — Si vous l’avez reconnu avec une telle facilité, comme pouvez-vous être si sûre qu’il n’a pas, lui aussi, percé votre identité à jour ? Priscilla fronça les sourcils. — Bonne remarque. C’était un jeu auquel tous s’adonnaient lors des bals costumés. Le mystère et la mascarade permettaient aux gens de se comporter avec davantage de liberté, mais ce n’était que la moitié de l’amusement. Deviner l’identité des uns et des autres en constituait l’autre moitié. Tabitha avait découvert l’identité de chaque homme avec qui elle avait dansé avant que leur tour ne soit terminé, et au moins quelques-uns avaient deviné qui elle était également. — Je souhaite simplement que vous soyez prudente. — Je le serai, dit Priscilla en prenant un verre de limonade sur la table. Même si je dois ajouter que vous prenez tout cela trop au sérieux. — Au contraire, c’est vous qui n’êtes pas assez sérieuse. Tabitha repéra au loin son prochain cavalier se dirigeant dans sa direction, et le salua d’un grand sourire. Il hocha la tête, offrant en retour son propre sourire derrière un masque noir et argent, tout en continuant à se rapprocher, son domino se soulevant derrière lui. Tabitha reporta son attention sur Priscilla. — Ne les laissez pas devenir trop proches. Elle pivota et jeta un regard par-dessus son épaule. — Jamais plus d’une seule danse, ma chère sœur. — Absolument. Priscilla porta son verre à ses lèvres. Tabitha glissa la main sous le bras offert par son cavalier et l’autorisa à l’emmener sur le parquet de danse. Elle allait cesser de s’inquiéter pour Priscilla et profiter de sa soirée. Elle ne pouvait rien faire de plus pour sa sœur, de toute façon. Chassant Priscilla de son esprit, elle risqua un coup d’œil vers son cavalier. Son masque cachait la plupart de ses traits, et à son amusement, elle ne reconnut pas l’ambre clair de ses yeux davantage que la ligne bien définie de sa mâchoire. Une excitation grandit en elle, car elle aimait une bonne énigme et s’était depuis longtemps fatiguée de sa nuée de soupirants actuels. Pas qu’ils aient quoi que ce soit qui ne convienne pas. Chacun des gentlemans qui la poursuivaient de leurs assiduités avait ses mérites et son charme. Si elle avait eu l’esprit enclin au mariage, plusieurs d’entre eux auraient pu retenir son attention – mais hélas, elle ne l’avait pas. L’ayant conduite sur le parquet réservé à la danse, son mystérieux cavalier s’inclina. — J’ai attendu notre danse avec impatience toute la soirée, et j’ai dû me frayer un chemin parmi votre foule d’admirateurs afin de vous rejoindre. — Il y a sans doute également un grand nombre d’autres personnes avec qui vous souhaitiez danser, dit Tabitha en lui adressant un sourire enjôleur. — Aucune aussi belle que vous, Madame. — Allons, vous ne pouvez même pas voir mon visage, le taquina-t-elle tandis qu’ils se soulevaient sur la pointe des pieds, puis redescendaient avant d’effectuer un demi-tour et de se faire face une nouvelle fois. — Je n’en ai nul besoin. Votre chevelure dorée, votre regard violet captivant, et vos charmes féminins me disent tout ce que j’ai besoin de savoir. Il promena son regard sur le corps de Tabitha, ses yeux pétillant lorsqu’ils se relevèrent pour croiser les siens à nouveau. Tabitha repoussa le frisson de désir qui la balaya. — Eh bien, mais quel charmeur vous faites. — Une femme aussi éblouissante que vous ne mérite rien de moins. Ils se tournèrent sur le côté, puis se firent face à nouveau tandis qu’ils remontaient la rangée de danseurs. — Je parie que vous avez dit cela à toutes les femmes qui ont été vos partenaires ce soir, rit Tabitha. — Vous me blessez. Son regard brillait de malice lorsqu’il se détourna d’elle encore une fois. Bien qu’elle ne puisse nier que ce gentleman avait éveillé son intérêt, elle n’avait aucune intention de se laisser courtiser par lui. Elle croisa son regard lorsqu’ils se tournèrent à nouveau l’un vers l’autre. — Vous devriez savoir que je n’ai aucune intention de me marier cette saison. — Moi non plus, dit-il avec lenteur. Son ton séducteur fit s’échauffer les joues de Tabitha, et elle fut reconnaissante pour le masque qui les cachait à la vue de son cavalier. Elle lui accorda un sourire tandis qu’ils s’approchaient du début de la rangée. — Je souhaiterais deviner votre identité ? — Faites donc. Il effleura la main de Tabitha de la sienne, envoyant un frisson plaisant remonter le long de son bras. Tabitha l’étudia pendant un moment, espérant trouver des indices dans sa stature. Son regard se promena sur ce qu’elle pouvait apercevoir de son visage, puis le long de ses épaules et jusqu’à sa taille effilée. Il était plutôt grand, et elle découvrit quelques boucles vagabondes de cheveux blond foncé qui dépassaient sous le capuchon de son domino. Néanmoins, elle n’avait aucune idée de qui ce gentleman pouvait être. — Lord Cabot ? supposa-t-elle. — Essayez encore, Madame. — M. Warthington ? dit-elle en croisant son regard avec un petit sourire. — Je ne suis tout de même pas si vieux, répondit-il en lui adressant un sourire canaille. — Lord Gareth ? Lord Huffington ? Ou M. Haroldson ? Elle lança une série de suppositions, puis éclata de rire lorsqu’il secoua la tête, réfutant chacune d’entre elles. — Très bien. Je n’en ai pas la moindre idée, même si j’aimerai beaucoup la connaître. — Je suis votre plus fervent admirateur, dit-il tandis qu’ils se séparaient pour reprendre leurs places dans la ligne des danseurs. Lorsque leur danse se termina, il reconduisit Tabitha auprès de sa sœur. — À très bientôt. Il s’inclina légèrement, puis se retourna et s’éloigna. Tabitha l’observa tandis qu’il disparaissait parmi la foule de gentilshommes et gentes dames, ses mots résonnant à son esprit – à très bientôt. — Qui était-ce ? demanda Priscilla en taquinant Tabitha du coude. — Je n’en ai aucune idée. Получить полную версию книги можно по ссылке - Здесь 6
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